La Commissaire à la Protection de la Vie Privée du Canada Plaide Pour un Droit Numérique à ‘l’Oubli’

La Commissaire à la Protection de la Vie Privée du Canada Plaide Pour un Droit Numérique à ‘l’Oubli’

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La Commissaire à la protection de la vie privée du Canada déclare que les gens ont le droit, dans certains cas, de faire retirer leurs informations personnelles des résultats de recherche en ligne, cependant Google refuse de se conformer à cette exigence.

Pressée ? Voici les faits en bref :

  • L’affaire concerne une accusation criminelle abandonnée qui apparaît toujours dans les résultats de recherche Google.
  • Le commissaire a statué que Google a violé la loi canadienne sur la vie privée, PIPEDA, en refusant le déréférencement.
  • Google soutient que le déréférencement devrait être équilibré avec la liberté d’expression et les droits à l’information.

L’affaire concerne un individu qui a été confronté à une accusation criminelle, finalement rejetée. Malgré cela, les articles concernant ses charges continuent d’apparaître chaque fois que le nom de la personne est recherché sur Google.

L’individu a soutenu que cela lui a causé un préjudice grave, y compris des « agressions physiques, la perte d’opportunités d’emploi et une stigmatisation sociale sévère », selon un communiqué de presse du Commissaire à la Protection de la vie privée publié mercredi.

Le communiqué rapporte que le Commissaire à la Protection de la vie privée, Philippe Dufresne, a mené une enquête sur la plainte, affirmant que Google a violé la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (PIPEDA), une loi fédérale sur la vie privée.

La Commissaire à la protection de la vie privée a ordonné à Google de supprimer les articles des résultats de recherche afin que les utilisateurs ne puissent plus les trouver par des recherches basées sur le nom. Cependant, les articles resteraient toujours en ligne et pourraient être trouvés de d’autres manières.

« Les individus ont le droit, en vertu de la loi canadienne sur la protection de la vie privée, de faire déréférencer les informations les concernant des recherches en ligne pour leur nom dans certaines circonstances lorsque le risque de préjudice est significatif et l’emporte sur l’intérêt public à ce que ces informations restent accessibles par une telle recherche », a déclaré Dufresne.

La commissaire a souligné que ce droit ne s’applique que dans des « circonstances limitées », comme lorsque l’information est obsolète, inexacte, concerne des mineurs ou pose des risques pour la dignité et la sécurité. Son bureau a noté qu’il envisage « toutes les options disponibles pour garantir le respect de la loi par Google ».

Google, cependant, a réagi. Un porte-parole a déclaré à CBC que la société examine le rapport mais est « fermement convaincue que la prise en compte d’un soi-disant « droit à l’oubli » doit être correctement équilibrée avec la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information des Canadiens, des médias et des autres éditeurs, et donc devrait être déterminée et définie par les tribunaux ».

La bataille pour savoir si les Canadiens ont un droit numérique « à être oubliés » est en cours depuis le dépôt de la plainte originale en 2017. Les tribunaux ont à maintes reprises statué que le moteur de recherche de Google est couvert par la loi sur la vie privée, mais l’entreprise refuse toujours d’appliquer la recommandation du Commissaire.

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