L’essor de l’IA révèle les lacunes des capacités des cabinets de conseil

Les cabinets de conseil ont fait des promesses exagérées sur l’IA à leurs clients, qui gèrent maintenant de manière indépendante des projets d’IA générative, car leurs premiers travaux n’ont pas réussi à fournir les résultats promis.

L’industrie du conseil a investi des milliards de dollars au cours des trois dernières années pour aider les entreprises à mettre en œuvre l’IA, car elles voulaient être à la tête de l’adoption de cette technologie.

Un article du Wall Street Journal (WSJ) décrit comment les efforts de marketing initiaux ont fait des affirmations substantielles concernant les résultats attendus. La publicité de PricewaterhouseCoopers proclamait : « Personne ne fait fonctionner l’IA pour votre entreprise comme PwC. Leur slogan : « Nous n’apportons pas seulement des promesses. Nous apportons des résultats. »

Mais la réalité est en deçà. Le WSJ rapporte que de nombreux clients soutiennent que les consultants n’ont pas plus d’expérience en IA que leurs équipes internes, et qu’ils peinent à généraliser les expériences réussies à l’ensemble de l’entreprise.

Dave Williams, directeur de l’information et du numérique chez Merck, a déclaré : « Nous aimons nos partenaires, mais souvent ils apprennent à nos frais », comme l’a rapporté le WSJ.

Des dirigeants de différentes industries expriment des frustrations similaires. Le WSJ rapporte que Greg Meyers, directeur du numérique et de la technologie chez Bristol-Myers Squibb, a déclaré : « Si je devais engager un consultant pour m’aider à comprendre comment utiliser Gemini CLI ou Claude Code, vous allez découvrir qu’un partenaire chez l’un des Big Four n’a pas plus ou moins d’expérience qu’un étudiant à l’université qui a essayé de l’utiliser. »

Le WSJ note que l’entreprise a mis fin à son partenariat d’un an avec un grand cabinet de conseil pour commencer à travailler de manière indépendante sur des projets d’IA générative.

Le WSJ rapporte que d’autres partagent ce sentiment. Magesh Sarma d’AmeriSave Mortgage a déclaré : « Ils ont trop promis […] nous avons découvert qu’ils n’avaient vraiment aucune idée de comment faire ces choses. Ils étaient tout aussi bons ou mauvais que ce que nous aurions pu faire en interne. »

Pat Petitti, PDG de Catalant, a ajouté : « Mon Dieu, ils sont arrivés, ils nous ont facturé 20 millions de dollars et ce que j’ai l’impression que nous avons obtenu, c’est un très long rapport sur la direction prise par l’IA sans aucune application pratique réelle », comme rapporté par le WSJ.

Néanmoins, une certaine valeur persiste. Les grandes sociétés de conseil peuvent fournir des perspectives sectorielles et un soutien supplémentaire.

Le WSJ rapporte qu’Accenture, KPMG et d’autres signalent une demande croissante pour l’IA. Fiona Czerniawska, PDG de Source Global Research, a déclaré : « Vous avez une génération de DSI qui vont être assez sceptiques quant à la capacité des consultants à déployer l’IA…Cependant, du point de vue des cabinets de conseil, il y aura une seconde vague et c’est là qu’ils feront la majorité de leurs bénéfices. »

Pour l’instant, l’industrie du conseil apprend à ses dépens : les promesses de l’IA sont plus faciles à vendre qu’à réaliser.